Jusqu’ici, si proche : intrigue du film, Wim Wenders, 21 mars, cinéma

Jusqu’ici, si proche : intrigue du film, Wim Wenders, 21 mars, cinéma

3 juillet 2024 Non Par Valantine
Les Derniers Buzz

si proche et pourtant si loinGrand Prix de Jury au Festival de Cannes 1993 et l’un des films les plus représentatifs de Wim Wenders revient au cinéma à partir de demain 21 mars. Un beau cadeau pour tous les fans du réalisateur allemand.

Wim Wenders et la philosophie des « Perfect Days » : « La routine peut vous libérer »

Six ans après la sortie du célèbre chef-d’œuvre Le ciel de Berlin (1987) et quelques années après la chute du mur, Wim Wenders a repris le récit fantastique et lyrique dans les rues et les toits de la capitale allemande. Avec en plus le déclic et l’ambiance du genre. le suspense.

si proche et pourtant si loin: l’intrigue

L’ancien ange Damiel (Bruno Ganz) est désormais un mortel : Il travaille dans une pizzeria, il a épousé sa trapéziste Marion (Solveig Dommartín) et emmène son fils au cirque. La mission des anges officiels Cassel et Raffaela (Otto Sander et Nastassja Kinski) tourne autour d’une foi inébranlable dans les mortels, du désir de les aider. Quand Cassiel perd ses ailes et, par hasard, se transforme de manière inattendue en humain. tellement manquant d’expérience qu’il se laisse emporter par le désir intense des sentiments et des passions terrestres.

Dans cette chute douloureuse, il perd le sens de lui-même, le sens de son existence entre excès d’alcool, jeu et dissipation mélancolique. Même rencontrer ses nouveaux collègues, ceux qu’il a aidés, amplifie la charge émotionnelle. D’où la connaissance d’Emit Flesti (Willem Dafoe), un ange cynique vêtu de noir et inexorable métaphore du temps, et un trafiquant d’armes impitoyable risque de le laisser à la dérive.

Mais un élan de profonde générosité le fait voler à nouveau, reprenant son rôle de justicier de l’humanité. qui regarde désormais avec un regard nouveau, plus désenchanté mais, en même temps, plein de compréhension et d’amour.

De gauche à droite : Otto Sander, Nastassja Kinski et Peter Kinski dans « So Far, So Close ». (Ipa)

Ils sont au casting Bruno Ganz, star de Le ciel de BerlinUn jeune homme Willem Dafoéun interprète très réussi du récent Pauvres créatures !le splendide Nastassja Kinski, l’actrice très appréciée de Wenders qui l’a également réalisé dans faux mouvement mon Paris, Texas. Camées brèves mais non négligeables de Mikhaïl Gorbatchev, le musicien Lou Reed et Peter Falk qui jouent eux-mêmes.

« Perfect Days » de Wim Wenders en première en salles, le clip

« Perfect Days » de Wim Wenders en première en salles, le clip

Wim Wenders et la poétique du cinéma

Comprenez pleinement le message et le postulat de Wenders. il faut repenser le moment de sa création, les conséquences de l’unification de deux villesà l’ouverture sur le monde occidental et à l’union de deux peuples en un seul.

Wim sonde l’abîme des sentiments entre bien et perdition sans tomber dans le didactisme, visant la vérité, la beauté, l’art, la vie et le principe moral qui, ensemble, donnent un sens à notre existence. Les traits stylistiques du cinéma allemand et les racines de sa propre renaissance culturelle apparaissent entre les cadres, entre expressionnisme et réflexion historique.

La chute du mur de Berlin a des conséquences sur le regard, sur la mise en scène, sur les reflets, dans un lyrisme imaginatif et une conscience mélancolique. Une analyse précise qui parle de l’homme d’aujourd’hui et de son mal-être, dont la guérison spirituelle est bonne comme choix, comme solution salvatrice. Il n’y a aucun conformisme dans cette proposition existentielle mais plutôt mémoire et évocation d’une condition primordiale, dans le retour à l’état d’enfant. La récupération d’une philosophie magique de l’enfance, de l’émerveillement et d’une nouvelle capacité d’écoute.

si proche et pourtant si loin a été salué par les critiques comme une occasion manquée, Il est considéré comme une œuvre peu réussie, trop pleine de métaphores et de significations sombres qui ne correspondent pas aux autres chefs-d’œuvre du réalisateur. Pourtant, son message et la vision de son auteur sont si purs et sincères que les images sont pleines de splendeur.

Nastassja Kinski et Martin Olbertz dans « Jusqu’à présent, si près ». (Ipa)

La bande originale est Berlin, mon Dieu.

La filmographie prolifique de Wim Wenders place la musique dans toutes ses nuances au centre du récit, des notes aux paroles chantées. La bande originale composée par Laurent Petigand Il adhère parfaitement à l’atmosphère du film, embrassant mélodiquement sa philosophie complexe et sa vision du monde.

Les chants de musiciens confirmés ferment un merveilleux cercle. U2 avec Resternominé pour un Oscar en 1993, une statuette que Bruce Springsteen remportera plus tard avec Les rues de Philadelphie, et après Les sans-abris chanté avec Johnny Cash.

si proche et pourtant si loin est conçu et développé avec la voix de Nick Cave, et Loin si proche ! – titre du film – au poignant La chanson de Cassiel. Laurie Anderson (Parle ma langue, corde raide) amplifie le son métal, tandis que Lou Reed avec Pourquoi ne puis-je pas être bon ? photographier une fois.

Berlin, c’est aussi la construction. narratif avec des images urbaines et architecturales, encore plus intense et expressif avec le noir et blanc Couleur aérienne et terrestre, ainsi suspendue entre destruction et reconstruction, entre lumières et ombres de l’histoire.

Berlin continue dans sa topographie à définir les protagonistes, évoquant les âmes et les pensées par le simple contact avec les murs, les fenêtres et les rues. Il se transforme, au toucher de la caméra de Wim Wenders, en sentiments palpables, en magie, en un retour à l’innocence et aux lieux sombres de l’âme.

© TOUS DROITS RÉSERVÉS