Violence contre les femmes: l’exposition photographique chez Pascale à Naples

Violence contre les femmes: l’exposition photographique chez Pascale à Naples

16 mai 2024 Non Par Valantine
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Un NON fort et déterminé contre les violences faites aux femmes. jeInstitut des tumeurs de Naples reprend l’avertissement du Pape : « Assez de meurtres et d’abus ! « Blesser une femme, c’est insulter Dieu » et avec une exposition photographique qui met en scène 25 professionnels du centre d’oncologie, il dit non à la violence et à l’inégalité entre les sexes.

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Violence contre les femmes: une exposition photographique chez Pascale à Naples

L’amour ne tue pas. C’est le message que les femmes de l’Institut du Cancer de Naples veulent crier comme un TAM TAM à toutes les femmes d’Italie et du monde à travers les images de l’exposition photographique qui dit NON à la violence contre les femmes. Mais qu’est-ce qu’un institut dédié à la recherche et au traitement du cancer a à voir avec la violence contre les femmes ? Cela a quelque chose à voir avec le fait qu’il s’agit d’une institution qui, aujourd’hui plus que jamais, ressent le devoir d’agir et inviter les femmes, toutes les femmes, à signaler les abus et le harcèlement.

18 photographies dédiées aux femmes

L’exposition est une séquence de 18 photographies prises gratuitement par Giorgio Cappiello, photographe professionnel et patient IRCCS. Les 25 modèles représentent cependant l’ensemble de l’Institut (femmes et hommes). Il y a quatre oncologues, deux biologistes, deux dermatologues, un chirurgien, un anesthésiste, deux radiologues, deux psychologues, une nutritionniste, une diététiste, six administrateurs, trois infirmières.

Une exposition itinérante

Pour diffuser le plus possible le message de ce projet, l’exposition se rendra dans toute institution, organisation ou association italienne qui souhaite la présenter à son siège. Une fois de retour à Pascale, l’exposition sera exposée au deuxième étage de l’hôpital Ascalesi.

Photo de Giorgio Cappiello

Violences contre les femmes : les images

Le message passe par des photographies qui mettent en scène les femmes avec les yeux fermés ou les yeux bandés et la bouche couverte, visages tournés vers le mur, visages penchés vers le sol, comme cela arrive souvent dans les foyers où se produisent des abus et des meurtres. Mais ce sont aussi des photographies actuelles, comme celle de la femme photographiée en train de représenter le symbole SOS avec ses deux mains ou les trousseaux de clés qui « devraient faire du bruit ».

Photo de Giorgio Cappiello

Ou celui de la femme qui occulte avec son corps les informations policières qui apparaissent chaque jour à la télévision. Et puis celui qui montre un groupe de des femmes souriantes, des femmes qui ont réussi, ou celle d’une femme avec le globe à la main, comme une conquête de la liberté. Il y a aussi une photo coupée en deux, la moitié qui sépare les femmes qui se rebellent de celles qui sont opprimées et c’est sur elles qu’il faut intervenir.

Photo de Giorgio Cappiello

En seulement 3 mois, 19 femmes ont été assassinées

Du 1er janvier à aujourd’hui, 19 femmes ont été assassinées dans un contexte familial/émotionnel. Parmi eux, 9 sont morts aux mains de leur partenaire/ex-conjoint. Les données proviennent du ministère de l’Intérieur et semblent froides. Il ne dit pas le mot féminicides, mais c’est de cela qu’il s’agit, des femmes assassinées par des partenaires ou des ex ou au sein de la famille. Ce chiffre n’a pas changé au fil des années : près d’une femme assassinée tous les quatre jours. Au moins 100 personnes perdent la vie chaque année en Italie, laissant derrière elles des enfants, des frères, des sœurs, des mères et des pères. En 2023, 120 femmes ont été assassinées, dans 64 cas, dont plus de la moitié, le meurtrier était leur mari, petit ami, partenaire ou ex.

Photo de Giorgio Cappiello

La violence, une urgence sociale soulignée par le pape

Une urgence sociale face à laquelle, comme l’a crié à plusieurs reprises le pape François, nous ne pouvons plus rester les bras croisés. Nous sommes tous appelés à faire quelque chose. L’Institut des Tumeurs de Naples, la première et unique organisation en Italie, a décidé de reprendre le cri du Pape : « Assez de violence, blesser une femme, c’est insulter Dieu qui a enlevé à la femme son humanité » et avec une photographie L’exposition d’aujourd’hui dit NON à la violence et, en général, à l’inégalité entre les sexes », rapportent les organisateurs de l’exposition.

Naples contre la violence

Les lieux où les photographies ont été prises sont le troisième étage et les salles d’opération désaffectées de l’hôpital Ascalesi, qui est le centre ambulatoire de Pascale depuis plus de trois ans. Un lieu né dans le cœur le plus ancien de la ville de Naples, Forcella. Le groupe de coiffeurs de la Team Nouvelle Idée Napoli a maquillé et coiffé les modèles de soins, qui ont prêté gratuitement leur travail comme une précieuse contribution à l’initiative.

Violence et égalité des sexes, points clés de la Pascale de Naples

Le projet, promu par Service de psychologie oncologique Pascale, n’est pas nouveau dans le domaine de l’égalité des sexes. Depuis des années, l’Institut des tumeurs de Naples collabore avec le CUG, le Comité unique de garantie, qui œuvre pour garantir l’égalité des sexes et l’égalité des chances sur le lieu de travail. Elle garantit également l’absence de toute forme de violence et de discrimination morale ou psychologique. Le CUG collabore activement avec un autre groupe de travail sur l’égalité des sexes (GEP), qui, à travers une série d’actions, promeut le développement d’une culture respectueuse des différences visant à éliminer les préjugés entre hommes et femmes.

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